mercredi, décembre 29, 2010

2010 se termine sur un chef-d'oeuvre!


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Quel est le prix de la dignité humaine ?

Nés dans trois classes sociales différentes, Kamui, Shôsuke et Ryûnoshin seront dès leur enfance confrontés au système de castes mis en place par les tout-puissants seigneurs féodaux de l’ère Edo. Ces derniers ont en effet placé des hommes au ban de la société afin que les paysans, asphyxiés par les impôts, déchaînent leur haine sur ces parias plutôt que sur leurs maîtres. Le jeune Kamui ne peut accepter bien longtemps le traitement inhumain qui lui est infligé ainsi qu’à ses proches. Pour prendre sa revanche sur le destin qui lui a été imposé, il lui faut donc supporter les coups sans broncher… et apprendre à les rendre. Mais la violence n’est pas la seule arme qui peut faire chanceler le pouvoir en place. Pour le domestique Shôsuke, l’éducation est un fabuleux outil qui devrait lui permettre de s’élever dans la société et devenir agriculteur indépendant. Ryûnoshin, jeune samouraï dont la famille a été décimée après une vile trahison, devra quant à lui devenir l’un de ces « sous-hommes » qu’il méprisait jadis s’il veut survivre et espérer un jour réclamer justice.

Cette quête de Justice est au centre de l’œuvre de Sanpei Shirato qui n’aura de cesse de défendre la dignité humaine qu’il sent bafouée alors qu’il dessine les 6000 pages de KAMUI-DEN. Son sentiment de colère marquera profondément des milliers de lecteurs et sa série se fera bientôt l'écho de la contre-culture qui s’étend dans son pays. Comme aux Etats-Unis et en Europe en ce milieu des années ’60, de nombreuses voix s’élèvent au Japon. Si celui-ci connaît alors un véritable « miracle économique », sa population souffre de grandes inégalités sociales. La présence des troupes américaines sur son sol et l’alignement avec « l’occupant » sur la question de la guerre du Viêt Nam contribuent également à l’éveil d’une vive contestation politique. C’est dans ce contexte que naît la mythique revue japonaise GARO où la série KAMUI-DEN sera publiée dès son premier numéro en 1964. Au rythme de 100 planches par mois, Sanpei Shirato rédige ce que les historiens considèrent aujourd’hui comme l’un des plus importants jalons de la Bande Dessinée japonaise.

Cri de révolte porté par un souffle épique digne des films d’Akira Kurosawa et un trait aussi puissant qu’élégant, KAMUI-DEN est enfin disponible pour les amateurs francophones du Neuvième Art. Justice a été rendue… à l’œuvre de Sanpei Shirato! Nicolas.
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Kamui-Den, volume 1, de Sanpei Shirato, Kana (collection Sensei).
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Lien vers la capsule audio d'Erwin Dejasse consacrée à la revue GARO
Lien vers "Gekiga mon amour", notre présentation de ce genre trop peu connu
Lien vers notre chronique de La Plaine du Kantô volume 1 de Kazuo Kamimura
Lien vers "l'humeur" de Xavier Guilbert (du9) liée à la publication française de KAMUI-DEN

Radio GrandPapier: Back to PFC

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Et voici le lien pour écouter cette neuvième émission en podcast: cliquez ici. On y revient longuement avec Max de Radiguès et William Henne sur le laboratoire de Bande Dessinée Pierre Feuille Ciseaux. La capsule d'Erwin Dejasse est quant à elle consacrée au magazine Métal Hurlant. Vincent Degrez y chronique l'excellent Monsters de Ken Dahl paru à l'employé du Moi. Joanna Lorho et Stéphane Noël consacrent une partie de leur passionnante rubrique Autour du Paysage à la jeune artiste américaine Miranda July... Bonne écoute!!!!

Et voici pour le périlleux exercice de fin d'année...

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FRANCES tomes 1 et 2: Véritable pépite scandinave, Frances nous emmène dans la vie de la jeune Frances et de sa tante Ada. Un monde très féminin et épris de liberté qui se heurte aux moeurs rigides et aux préjugés de l'époque. Le récit aborde intelligement, de pair, le questionnement de l'enfant et de l'adulte. Frances est une chronique familiale d'une grande sensibilité dont le dessin gracieux et inspiré est en parfaite symbiose avec le récit (Philippe).
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Pour lire une très belle chronique de Jessie Bi sur du9.org
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Un grand merci à Joanna Lorho et Kan Takahama pour les portraits!
Et meilleurs voeux à toutes et à tous pour 2011!!!

mercredi, novembre 24, 2010

"Monsters" de Ken Dahl: coup de coeur et rencontre!

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Voilà maintenant 10 ans que je ne cesse d'être agréablement surpris par l'émergence continue de jeunes auteurs nord-américains aux oeuvres fortes et inventives. Du Blankets de Craig Thompson au Clumsy de Jeffrey Brown, du Bottomless Belly Button de Dash Shaw au Adieu, Maman de Paul Hornschemeier, la production alternative d'outre-Atlantique semble se renouveller constamment. Sans oublier bien entendu la parution régulière de chefs-d'oeuvre signés par des artistes déjà bien installés dans mon petit Panthéon personnel comme Chris Ware, Adrian Tomine, David Mazzucchelli ou encore Jason Lutes, l'auteur des magnifiques Berlin. Ce dernier à écrit ces quelques mots: "Ken Dahl est l'un des grands talents méconnus de la bande dessinée américaine". Ken Dahl? Serait-ce là le nom de celui qui me procurera une nouvelle occasion de m'émerveiller de la vitalité du Neuvième Art américain? De fait. Il m'aura suffi de lire les premières lignes de son album Monsters pour m'en convaincre: "Imaginez ne plus pouvoir embrasser quelqu'un sur la bouche, ne plus jamais embrasser vos enfants, sortir avec quelqu'un une soirée, partager de la nourriture, tailler une pipe, partager un joint entre collègues, emprunter une brosse à dents ou cracher dans le café de votre patron sans transmettre une maladie horrible et incurable?". Le ton est donné. Entre dérision grinçante et autopsie de son intimité, Ken Dahl nous donne à voir et ressentir le trouble qui l'habite depuis que cette maladie "horrible et incurable" lui a été diagnostiquée. Mais comme pour les Pilules Bleues de Frederik Peeters, son récit nous fait partager avant tout, avec intelligence et sensibilité, le spectre nuancé des émotions humaines.
Voilà maintenant 10 ans que la maison d'édition bruxelloise de l'employé du Moi se construit, livre après livre, un catalogue d'une grande tenue. Avec la publication de Monsters en français, elle nous offre ici un superbe ouvrage signé par un jeune auteur qui ne restera pas longtemps "un grand talent méconnu". Nicolas.
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Lien vers la présentation de l'éditeur: Monsters
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Monsters de Ken Dahl, l'employé du Moi, 16.20€ (au lieu de 18.00€)
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Rencontre avec l'employé du Moi
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A l'occasion des sorties conjointes de Monsters et du collectif (gratuit) Appendix, l'équipe de l'employé du Moi sera présente à la libraire ce dimanche 28 novembre (de 16h à 18h) pour vous présenter ces deux ouvrages autour d'un "goûter" convivial et chaleureux. Une excellente occasion de rencontrer les membres de cette structure éditoriale qui fête ses 10 ans cette année ! Venez nombreux!

lundi, novembre 08, 2010

Radio GrandPapier invite Dominique A

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Pour cette huitième émission de Radio GrandPapier (lien vers l'émission du 27 octobre 2010), nous avons eu le plaisir de recevoir Dominique A pour parler... Neuvième Art. Il nous y fait partager ses goûts écletiques en matière de bandes dessinées (de Raymond Macherot à Daniel Clowes en passant par Loustal, Richard Corben, Seth, Yoshihiro Tatsumi, Joanna Hellgren ou encore Gabriella Giandelli). Joanna Lorho et Stéphane Noël consacrent leur (excellente) rubrique "Autour du Paysage" aux créateurs (animation, photographie, bande dessinée) qu'ils sentent proches de la sensibilité de Dominique A. Et puis vous y retrouverez aussi les habituelles chroniques des nouveautés (Asterios Polyp de David Mazzucchelli chez Casterman, C'est un Oiseau de Seagle et Kristiansen chez Panini Comics, Le Jour du Marché de James Sturm chez Delcourt et l'anthologie Make), la rubrique GrandPapier (Joanna y évoque les auteurs québecois) et l'agenda.
Bonne écoute! Nicolas.

samedi, octobre 23, 2010

Cachet XeroXed pour le "Toxic" de Charles Burns

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A l'occasion de la sortie de Toxic, le nouvel album de Charles BURNS (Black Hole, Big Baby, El Borbah...) aux éditions Cornélius, nous vous proposons un cachet exclusif de l'auteur réservé à notre librairie. Ce cachet est limité à 150 exemplaires (disponible dans la version française et dans la version originale). Nicolas. 

jeudi, octobre 14, 2010

Pierre Feuille Ciseaux: deuxième édition (partie 1)

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De retour de la seconde édition de Pierre Feuille Ciseaux qui s'est tenue comme l'an passé à la Saline royale d'Arc et Senans (près de Besançon), je vous propose de découvrir quelques photographies prises lors des samedi 02 et dimanche 03 octobre 2010. Durant ce week-end, l'événement ouvrait ses portes au public pour qu'il puisse découvrir les travaux réalisés durant les cinq jours précédents par une vingtaine d'auteurs en résidence. C'était aussi l'occasion de visiter l'exposition MXM/MMX des 20 ans de l'Association, de participer aux ateliers de sérigraphie et de linogravure tenus respectivement par All-Over et The Hoochie Coochie, d'assister à des projections et des causeries et de faire quelques emplettes à la librairie temporaire.  
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  Le "reportage photo" dédié à la première édition est encore visible ici
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L'exposition MXM/MMX présentée lors du Sismics Festival de Sierre a donc été remontée dans le cadre de ce Pierre Feuille Ciseaux. Voici la présentation de la démarche: "Tous les auteurs du catalogue de L’Association ont été conviés à choisir une planche originale de leurs archives, représentative de leur lien à L’Association, et à créer, pour l’occasion, une nouvelle œuvre en réponse libre à l’ancienne planche". Dans chaque cadre, deux planches d'un même auteur se répondent, se commentent ou se complètent. Le résultat est souvent intéressant et permet de découvrir quelques superbes originaux dont ceux de Kiki et Loulou Picasso. Sans parler des planches de Julie Doucet (n'est-ce pas, June)... Comme vous pouvez le constater sur la première photographie de ce sujet, le cadre de l'exposition était pour le moins impressionnant... Chapeau bas à toute l'équipe des bénévoles de l'Association ChiFouMi qui a monté chacun des panneaux dans des conditions "extrêmes".
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Le catalogue de l'exposition MXM/MMX a été édité à l'Association sous le titre de XX/MMX.
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Conçu avant tout comme un laboratoire, Pierre Feuille Ciseaux est l'occasion de réunir des auteurs autour de projets communs et de tenter des expérimentations graphiques et narratives. Cette année, Lisa Mandel a chapeauté la création d'un "studio" où de nombreux auteurs se sont répartis différents postes pour élaborer une bande dessinée "industrielle". Tandis que certains s'attelaient à l'écriture du scénario, d'autres se concentraient sur le storyboard, les crayonnés ou encore sur l'encrage. Cette expérience "tayloriste" (qui évoque le travail dans les ateliers des mangakas ou dans les anciens studios belges comme celui d'Hergé) fut saluée par les participants qui ont pu découvrir une méthode bien éloignée de leur expérience quotidienne (ce travail d'équipe laissait de côté toute forme d'isolement, de procrastination ou d'égo auteuriste pour citer un participant).
Dans la première photo, on peut voir Lisa Mandel, Anouk Ricard et Domitille Collardey qui discutent "bande dessinée industrielle".
Dans la seconde, l'auteur finlandaise Terhi Ekebom travaille sur un projet personnel qui fait suite à son superbe album Voyage. La dessinatrice m'a expliqué avoir longtemps cherché les composantes de sa technique de "carte à gratter": sélection du papier puis des pastels qui servent de couche de fond et enfin du pastel gras et noir qui recouvre la couche de pastels de couleurs. Terhi Ekebom dessine ensuite en "grattant" la couche noire avec un stylet. Le résultat est tout simplement magnifique! Sans compter que ses récits sont eux aussi très réussis. Ce fut ma "révélation" de ce PFC2. 
Dans la troisième photo, on découvre deux équipes de trois auteurs se pliant (au soleil) à l'exercice des "60 minutes". Chacun a dix minutes pour dessiner la première case d'un récit. Puis l'auteur fait passer cette première case au suivant qui a à nouveau 10 minutes pour faire la seconde case et ainsi de suite... jusqu'à obtenir 3 récits de 6 cases réalisées à "6 mains" au bout d'une heure. Le tout étant compliqué par une contrainte (ex: le phylactère de la première case doit contenir "je" et être au temps présent, le phylactère de la seconde case doit contenir "tu" et être au mode imparfait, etc...). Un vrai défi dans lequel j'ai été lamentable (mes excuses à mes deux comparses)... Dans le sens horlogique en partant de la gauche: Domitille Collardey, Etienne Lécroart, BearbozPierre Maurel, Vincent Vanoli et Anouk Ricard.     
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Avec la présence d'Etienne Lécroart, Andréas Kündig, Alex Baladi et Ibn al RabinPierre Feuille Ciseaux réunissait cette année quatre membres éminents de l'OuBaPo (Ouvroir de Bandes Dessinées Potentielles). Les expérimentations furent donc nombreuses au cours de cette semaine.
Dans la première photo en partant de la gauche: Max de Radiguès, Benoît Preteseille et Ibn al Rabin. Durant l'exercice des "60 minutes", ces trois auteurs en grande forme se sont lancés le défi de doubler le nombre de planches. Ils sont ainsi parvenus à produire 6 planches à "6 mains" en une heure!
Dans la seconde photo, on peut voir un exercice "oubapien" qui part d'un strip des Peanuts de Charles Schulz pour arriver à un autre strip des Peanuts. A tour de rôle, les auteurs doivent créer des strips intermédiaires qui mèneront du premier strip au dernier en ne modifiant à chaque fois qu'un seul élément des différents strips intermédiaires. Mon explication n'est pas limpide mais il se fait déjà tard...
La troisième photo présente un détail de l'exercice dit "de la gouttière" réalisé par L.L. De Mars et Juhyun Choi. En gros, c'est encore plus compliqué à expliquer que l'exercice précédent mais disons simplement que deux auteurs intègrent progressivement et à tour de rôle des cases dans une bande. Cette bande est ensuite répétée mais en y en supprimant peu à peu d'autres cases pour amener le récit à sa conclusion. Le résultat, sombre et onirique, m'a paru très réussi.  
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 All-Over et The Hoochie Coochie ont fait tourner les ateliers de sérigraphie et de linogravure durant une semaine et sans relâche. Lorsqu'on découvre les productions exposées sur les murs, on peine à imaginer le travail de Titan qui dut être fourni pour parvenir à tant de merveilles. Entre les "cartes de baseball" sérigraphiées à l'effigie des auteurs présents et les linogravures de Gautier Ducatez et de l'auteur hollandais Marcel Rijters, les membres des ateliers sont parvenus à produire une revue de huit pages entièrement sérigraphiées. Sous la direction de  Blexbolex, ce collectif a aussi été réalisé sous contrainte... Dans la dernière photo, on peut apercevoir Loïc Gaume qui discute avec Blexbolex (rognant les pages de la revue) tandis que l'équipe de l'atelier applique le dernier passage couleur.
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Voici la démarche telle qu'expliquée par Loïc Gaume sur son blog: "La résidence de création collective à la Saline d'Arc et Senans a donné une série de projets dont une collaboration avec Blexbolex sur un journal en sérigraphie réalisé durant la semaine (du 27 sept. au 1er oct.). Le récit est mené à plusieurs mains, les planches se répondent en reprenant certains éléments extraits de la première planche dessinée (la dernière du journal). Exemple d'élément que l'on retrouve à chaque planche: une main à taille humaine.
Chaque planche s'imagine donc en fonction de la planche qui suit (dans l'ordre habituel de la lecture).
Ma réponse à un "KaBoom" et à l'univers "film noir" installé par Blexbolex, est une course en voiture accidentelle inspirée de La main au collet". Un vrai bijou que ce The People's Plague...
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Dans la librairie temporaire, on pouvait trouver une étrange machine nommée "Distroboto". Pour 2 euros, elle vous permettait d'obtenir une boîte-surprise sérigraphiée contenant plusieurs petits travaux réalisés lors de la semaine. Je suis tombé sur des sérigraphies de Terhi Ekebom, d'Anouk Ricard et de L.L. De Mars. D'autres ont découvert les fameuses "cartes de baseball" ou encore le fanzine Le Roi du Fanzine réalisé par Max de Radiguès et Jonathan Larabie avec la complicité de Domitille Collardey. Cet hommage décalé à Pierre Maurel fut conçu dans le plus grand secret par ses joyeux comparses.
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La librairie "temporaire" où l'on peut découvrir de bien beaux ouvrages. On notera le bon goût de la sélection avec Le Couloir de David Libens et le collectif Abruxellation de l'employé du Moi. Et puis comme j'évoque l'employé, je salue au passage Marie-Luce (qui dessine avec assiduité derrière un stand)...
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Je parlerai de quelques autres choses et des "causeries" dans un prochain post... Promis... Nicolas.

Soutenez le nouveau projet de Sarah Glidden!



Chères lectrices, chers lecteurs,
Je vous proposerai bientôt un carnet d'entretien XeroXed consacré à la jeune auteur new-yorkaise Sarah Glidden que j'ai rencontrée l'an passé lors de la première édition de Pierre Feuille Ciseaux. J'ai eu l'occasion de lire le "service de presse" de son album How to understand Israel in 60 days or less qui sort ce 9 novembre 2010 chez DC/Vertigo (et en français en 2011) et je suis tombé sous le charme de ce récit autobiographique qui relate un voyage en Israël durant lequel elle tente de faire le point sur ses convictions politiques à l'égard de cette nation et de son histoire complexe. Je reviendrai plus longuement sur ce très bel ouvrage sous peu mais je tenais déjà à relayer une annonce de Sarah. Elle participera bientôt à un voyage au Moyen-Orient pour relater en bande dessinée le travail de trois journalistes qu'elle accompagnera. Elle explique sa démarche (et celle des journalistes qui dévoileront le sort des "déplacés" iraquiens) dans une vidéo que vous pouvez visionner en cliquant sur l'image présentée en début de post. Elle récolte donc des fonds pour organiser cette "expédition" et propose de vendre (à des prix très abordables) des croquis, des dessins et des planches originales pour atteindre la somme de 2000 dollars nécessaire à cette entreprise. De plus amples renseignements sur cette page. Merci d'avance à toutes et à tous! Nicolas.      

jeudi, septembre 30, 2010

Séance de dédicaces de Noémie MARSILY, BEDOUEL et MERWAN

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MERWAN et BEDOUEL seront présents aux côtés de Noémie MARSILY ce jeudi 14 octobre pour une séance de dédicaces de leurs albums chez Multi BD (122-124 boulevard Anspach, B-1000 Bruxelles). Une excellente occasion de découvrir L'Or et le Sang (12bis) et Fouillis feuillu (Nos Restes), deux de mes grands "coups de coeur" de l'année! Nicolas.
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Ma chronique de L'Or et le Sang
Ma chronique de Fouillis feuillu

Pierre Feuille Ciseaux 2.0

 
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Pour sa seconde édition, le Laboratoire de Bande Dessinée PIERRE FEUILLE CISEAUX réunit à nouveau une vingtaine d'auteurs alternatifs qui produiront durant une semaine des récits sous contraintes dans la lignée des expériences oubapiennes. Actuellement en résidence à la Saline royale d'Arc et Senans (près de Besançon), ces auteurs explorent les possibilités du médium dessiné et s'initient aux techniques de linogravure et de sérigraphie. Vous pouvez découvrir quelques photographies et des vidéos de l'événement en cours sur le site officiel de Pierre Feuille Ciseaux!
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J'animerai les "causeries" de ce week-end (2 et 3 octobre 2010) en compagnie de Fabien Texier et Xavier Guilbert. Cette édition s'annonce aussi passionnante que celle de l'an passé: voir mon "reportage" de l'époque. Nicolas.

mardi, septembre 07, 2010

XeroXed #17: Charles Burns

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Le nouveau carnet d'entretien XeroXed est consacré à Charles Burns, un auteur qu'on ne présente plus... quoique... Le succès de son Black Hole a peut-être un peu éclipsé certains aspects moins connus de son travail. L'interview réalisé à l'approche de la sortie de l'album Toxic chez Cornélius (X'ed Out en version originale chez Pantheon) revient donc sur l'importance que joue la photographie dans son oeuvre (on se souviendra ici que Burns est l'auteur du recueil de photographies One Eye édité par Drawn and Quarterly en 2007). On y parle aussi de l'influence d'Hergé (une référence omniprésente dans Toxic) ou de son passage à la couleur pour son nouvel opus.
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Le XeroXed #17 garde sa présentation habituelle (avec ce coup-ci une couverture perforée à la flamme... "Burns" oblige...) mais son tirage de 50 exemplaires ne sera disponible que via le site de la superbe revue Hey !. Je vous glisse ici le lien qui vous permettra de vous procurer le troisième volume de la revue d'art accompagné du carnet XeroXed: rendez-vous sur HEY!...
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Et un grand merci à Anne Richard de la revue Hey! et Emilie Le Hin des éditions Cornélius qui ont oeuvré à ma rencontre avec Charles Burns. Merci aussi à  Maïté Renson pour ses photographies reprises en couverture du carnet et pour son aide sur les questions liées à la photographie...
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Toxic de Charles Burns à paraître chez Cornélius (copyright 2010 Charles Burns et Cornélius)

Le nouveau blog de Bert

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Je vous ai déjà dit à quel point j'apprécie le travail de Bert? Rendez-vous sur son nouveau blog et vous comprendrez pourquoi je m'émerveille devant chacun de ses dessins...

jeudi, août 26, 2010

Séances de dédicaces: Marshall Joe, Wandrille & Stéphan Plottès

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Pour découvrir ces albums, rendez-vous sur les liens suivants:
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"Fernand, the Polar Bear" sur le site de Warum
"Le Monde Rose" sur le site des Enfants Rouges
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jeudi, juillet 15, 2010

Même Les Robots Mangent Des Pizzas

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Deux nouveaux blogs viennent de débuter en cette période estivale! Avec son Même Les Robots Se Brossent Les Dents, David Libens nous invite à le suivre dans son périple américain qui le mène tout droit au Center for Cartoon Studies avec toute sa petite famille. Une excellente occasion de découvrir le travail de ce talentueux auteur belge!
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Les américaines Sarah Glidden, Karen Sneider, Julia Wertz et la française Domitille Collardey forment dans leur studio new-yorkais une équipe de "drôles de dames" dont on peut découvrir les péripéties sur Pizza Island. C'est donc un véritable Gang Mazda décliné au féminin et au pays de l'Oncle Sam!!
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Bonne lecture!  

Harvey Pekar (1939 - 2010)

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Harvey Pekar nous a quitté... Nous perdons ainsi l'un des plus importants auteurs du Neuvième Art... Je vous invite à lire le texte rédigé à ce propos sur le blog de çà et là, la maison d'édition qui a publié en 2009 le premier volume de l'anthologie American Splendor... 

dimanche, juillet 11, 2010

L'Oeuf ou la Plume? (IV): KAN TAKAHAMA

Couverture du quatrième carnet L'Oeuf ou la Plume?
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KAN TAKAHAMA
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Si Jirô Taniguchi est considéré par beaucoup (et peut-être à tort) comme le plus "européen" des auteurs nippons, Kan Takahama pourrait bien être son équivalent féminin. Après une publication de ses dix premiers récits dans l’album Kinderbook et une collaboration avec Frédéric Boilet dans Mariko Parade, la talentueuse dessinatrice de 32 ans atteint une pleine maturité dans L’Eau Amère où elle nous dévoile la complexité des rapports humains au moment de ruptures souvent difficiles mais parfois étrangement tendres. Un personnage de cet ouvrage exprime bien ce sentiment par l'expression: fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve. Cette phrase est le fil conducteur d'un recueil tour à tour drôle et émouvant où la contemplation et la passion se mêlent pour révéler une atmosphère dont le caractère reste, en réalité, profondément japonais. Kan Takahama relève la saveur des émotions au travers de personnages ordinaires qui, par leurs rencontres, quitteront le sentier de la résignation. Avec 2 Expressos, elle nous offre aujourd’hui son premier « long » récit qui voit le jour dans la collection Ecritures des éditions Casterman avant même d’être publié au Japon.
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Site internet : kantakahama.com
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 Bibliographie (en français)
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Bons Baisers d’Angoulême, histoire courte in : Bang ! #02 (collectif), Casterman et Beaux Arts Magazine, printemps 2003
Mariko Parade avec Frédéric Boilet, Casterman (Ecritures), 2003
Baie Rouge, histoire courte in : Beaux Arts Magazine hors-série #09 (32 bandes dessinées inédites pour 2004), Beaux Arts Magazine, décembre 2003
Kinderbook, Casterman (Sakka), 2004
Au bord de la mer, histoire courte in : Japon (collectif), Casterman (Ecritures), 2005
L’Eau Amère, Casterman (Sakka), 2009
2 Expressos, Casterman (Ecritures), 2010
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Entretien avec KAN TAKAHAMA
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Nicolas Verstappen : Je retrouve dans vos ouvrages une atmosphère particulière qui m’évoque le cinéma de Yasujirô Ozu qui se caractérise par le « mono no aware ». Ce sentiment pourrait se définir comme un élan de mélancolie éprouvé lors de la contemplation d’instants, d’êtres, ou de paysages que l’on sait éphémères . L’un de vos personnages dit vouloir « fuir le bonheur de peur qu’il ne se sauve » et semble ainsi porter ce sentiment si particulier.
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Kan Takahama : Je ne suis pas certaine d’éprouver un sentiment tel que le « mono no aware » car je suis une personne du XXIème siècle (rires). Cependant, j’ai développé une sensibilité particulière en grandissant sur mon île natale d’Amakusa . Cette île est l’un des premiers endroits où les Catholiques prirent position pour s’étendre au Japon et elle fut le théâtre de plusieurs affrontements religieux entre le gouvernement (bouddhiste) et la population majoritairement composée de paysans très pauvres . Le nombre de morts fut très important et cet événement mena à la création de plusieurs mythes semblables à celui de Bernadette en France. Cette île est désormais devenue un endroit calme et paisible où la nature est particulièrement belle. Amakusa n’est plus une région pauvre aujourd’hui mais elle conserve une atmosphère emprunte de tristesse. Je pense que c’est de là que je tiens mon caractère mélancolique.
A ce passé historique, il faut aussi ajouter que je souffre de Trouble du Déficit de l’Attention et de profondes dépressions saisonnières (je crois que vous l’appelez « winter blue » en Europe). Mes émotions changent donc constamment du plus haut au plus bas, de la joie à la tristesse et inversement. Même les Brésiliens les plus enjoués font de la dépression ici !!! C’est sans doute la raison pour laquelle mes ouvrages vous ont évoqué ce sentiment de « mono no aware »…
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Nicolas : Dans son introduction à votre récit sur le Festival d’Angoulême dans le Bang ! #02, l’auteur écrit que certains ont tenté de trouver un qualificatif spécifique à votre travail au travers du mot « anti-osharé » que l’on peut traduire par « antichichi » ou « anti-élégant » . Comment réagissez-vous à ce terme ?
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Kan Takahama : Lorsque j’ai écrit cette histoire pour Bang !, on assistait au Japon à des manières très peu intéressantes d’émuler la culture européenne. Par exemple, dans nos jeux vidéo comme Final Fantasy, on ne retrouvait que des personnages avec des visages et des cheveux d’Occidentaux. Il en est de même dans les magazines de mode où l’on ne retrouve que des mannequins étrangers ou métisses. Ni petits pieds, ni yeux en amande… Tout nous disait « Admiration pour l’Europe ». Venez au Japon, venez à Shibuya , vous croiserez de nombreuses japonaises avec des cheveux blonds et des lentilles de contact bleues. On dit de ce mouvement qu’il est « tendance » ou « élégant » (« oshare » signifie « à la mode »). Il sévit aussi dans les mangas. Je pense que c’est une erreur. Se déguiser peut être drôle évidemment… mais…
Le temps s’est écoulé depuis et nous commençons aujourd’hui à traiter notre culture d’une manière plus appropriée. Certains s’aperçoivent enfin que nous devons engendrer une création originale qui nous est propre. Et cela même si notre complexe vis-à-vis de l’Europe n’a pas encore disparu…
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Nicolas : Comment définiriez-vous ce complexe face à l’Europe ? Puise-t-il ses racines dans la Second Guerre Mondiale ? Bien avant ?
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Kan Takahama : Mm… Les racines… L’une des raisons tient en effet de la défaite de la Seconde Guerre Mondiale et aussi de l’ouverture du Japon à l’Occident au XVIIIème siècle . Bien que ce soit de l’histoire ancienne, les gens se souviennent encore de tout cela. Nous avons tendance à embellir les épisodes de guerre même si nous sommes conscients que l’invasion fut une très mauvaise chose. Je crois que nous ne voulons pas penser que notre position d’« ennemi du monde » durant la Seconde Guerre Mondiale fut une perte de temps et c’est notre façon de l’exprimer. Ce type de problème de relations entre vainqueur et perdant est toujours difficile à solutionner.
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Nicolas : Pour en revenir à votre travail et à votre récit dans le Bang ! #02, comment avez-vous découvert les auteurs que vous y citez (comme François Schuiten, Joann Sfar ou Frédéric Coché dont les gravures d’anges vous hantent) ?
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Kan Takahama : J’ai été au Festival d’Angoulême en 1993 et c’est là que j’ai rencontré la plupart des artistes que je mentionne. Cela m’a donné l’idée d’écrire un récit sur le sujet à l’époque. Frédéric [Boilet] était séduit par ce projet et il m’a conseillé. Il m’a aussi trouvé le magazine dans lequel publier cette histoire (à savoir Bang !).
Ma première impression en découvrant les livres de Frédéric Coché fut extraordinaire. Je m’en souviens encore.
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Nicolas : Le manifeste de la « Nouvelle Manga » de Frédéric Boilet semble vous avoir séduit aussi.
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Kan Takahama : Oui, en effet. Lorsque j’ai fait la connaissance de Frédéric, je rencontrais quelques problèmes avec un grand éditeur japonais. J’ai été très touchée à la lecture de son manifeste.
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Nicolas : A quel genre de problèmes faisiez-vous face ?
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Kan Takahama : Mm… Les grands éditeurs japonais interviennent beaucoup trop sur tout ce qui touche à l’histoire et au dessin car ils ne désirent réaliser que de grosses ventes. Cette pratique affecte la motivation de l’auteur. Je ne voulais pas faire une histoire émouvante typique. Je ne dessine pas de lolitas à forte poitrine. Je ne pouvais donc pas poursuivre ma collaboration avec eux.
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Nicolas : Comment s’est déroulée votre collaboration avec les revues qui ont publié les histoires courtes regroupées par la suite dans les recueils de Kinderbook et L’Eau Amère ?
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Kan Takahama : Les histoires de Kinderbook étaient destinées à la revue GARO, une partie des récits de L’Eau Amère au magazine Erotics F.
Ecrire des histoires courtes pour une revue est une expérience intéressante, bien plus que d’écrire directement pour un album à mon sens. Dans une revue, beaucoup de lecteurs différents lisent mes récits et pas uniquement mes « fans ». En plus, nous sommes payés deux fois (rires). Les auteurs doivent cependant se plier aux lignes éditoriales de chaque magazine.
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Nicolas : Vous avez donc débuté votre carrière dans la mythique revue alternative GARO . Cela revêt-il une importance particulière à vos yeux ?
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Kan Takahama : GARO était une revue incroyable mais elle connut d’importants problèmes durant ses dernières années d’existence. Je n’ai d’ailleurs jamais été payée. Je garde donc un assez mauvais souvenir de cette collaboration même si je suis reconnaissante à l’éditeur de m’avoir publiée dans ses pages.
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Nicolas : Avez-vous été influencée par des auteurs de cette revue ? Par d’autres mangakas ?
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Kan Takahama : Mes influences artistiques sont Milan Kundera, des auteurs de Roman Noir comme Raymond Chandler, Charles Bukowski, Fûtarô Yamada , Gabriel Garcia Marquez, Kenzaburô Ôe . Bukowski m’a influencé plus particulièrement. J’ai pleuré à chaque lecture d’un de ses romans (rires). C’est triste, sentimental. Je ne pense être influencée par aucun auteur de bandes dessinées à l’exception de Frédéric Boilet.
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Nicolas : Faut-il voir l’influence de Frédéric Boilet dans la présence de plus en plus marquée de la sensualité voire de l’érotisme dans vos œuvres depuis votre collaboration sur Mariko Parade ?
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Kan Takahama : Mm… Pour les histoires courtes de L’Eau Amère, c’est l’éditeur qui m’a donné l’ordre d’écrire « des choses érotiques et sentimentales » (rires). En réalité, la notion de genre m’intéresse assez peu. 2 Expressos est une comédie. Je projette d’écrire une tragédie ensuite.
Mais il est vrai que Frédéric a influencé ma façon de représenter l’érotisme. Avant de le rencontrer, je n’avais jamais dessiné de scène érotique. C’est mon professeur (rires). Depuis les lecteurs au Japon me considèrent comme une auteur de bande dessinée érotique...
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Nicolas : Vous passez de l’érotico-sentimental à la comédie et bientôt à la tragédie. Avez-vous peur de rester figée dans un genre ?
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Kan Takahama : Mm… Il est certain que de travailler uniquement dans un genre me lasserait vite. J’ai un peu peur de tomber dans une forme de routine (du moins celle que je suis en 2010). J’ignore si cela changera à l’avenir. Je voudrais pouvoir toujours porter un regard neuf sur mon travail.
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Nicolas : Est-il exact que votre nouvel album baptisé 2 Expressos paraît en Europe avant même d’être édité au Japon ?
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Kan Takahama : Oui. Casterman est mon premier éditeur. Ils m’ont fait directement la proposition.
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Nicolas : Sera-t-il publié au Japon en épisodes dans une revue ou directement en album ?
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Kan Takahama : 2 Expressos ne passera pas par la case « revue ». Il sera imprimé sous forme d’album.
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Nicolas : Est-ce que de signer directement chez un éditeur français à modifier votre approche du travail ? Le fait d’avoir des Européens comme premier lectorat a-t-il eu un impact sur votre écriture ?
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Kan Takahama : Je n’ai rien modifié en vue de satisfaire un lectorat européen. Les émotions humaines sont communes à tous les pays. Je m’en suis aperçue en écrivant l’histoire courte pour le Bang ! en France. Durant mon travail sur 2 Expressos, j’ai donc pensé à tous les lecteurs, Européens et autres (dont mes lecteurs japonais).
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Nicolas : C’est votre premier « long » récit. Avez-vous ressenti une appréhension particulière au moment de démarrer ce projet ?
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Kan Takahama : Mm… Au départ, j’avais le sentiment de ne pas être capable de bien dessiner à cause de la pression. Aujourd’hui je sais que cette pensée négative était causée par une dépression. Après m’en être remise, j’ai pu commencer à dessiner sans aucun problème même si la situation n’avait pas réellement changé. Je vais entamer le nouvel album mais je vais d’abord prendre de courtes vacances avant d’attaquer ma nouvelle histoire (rires).
Pour le moment, je me sens vraiment bien. J’ai envie de faire plein de choses comme de m’aventurer sur l’Amazone ou parcourir la Route de la Soie à dos de chameau. Ne plus souffrir de la dépression est merveillllllllllleux (rires)!
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[Entretien réalisé entre février 2009 et avril 2010 par courrier électronique pour la quatrième carnet d'entretien L'Oeuf ou la Plume?]


LIENS UTILES:
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Une version anotée de cet entretien est disponible sur du9 (ICI)
Une version anglaise de cet entretien est aussi disponible sur du9 (ICI)
Un présentation de la revue GARO par Erwin Dejasse pour Radio GrandPapier (ICI)

Le magicien Guibert

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Que rajouter à cela? Un "merci, monsieur Guibert", sans doute... 

jeudi, juillet 01, 2010

Un troisième Mousquetaire!

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Un troisième mousquetaire vient prêter main forte à Olivier Martin et Joseph Falzon ce mercredi 07 juillet. Thomas Mathieu nous fait en effet le plaisir de venir dédicacer son album des Drague-Misères paru chez Delcourt (collection Shampooing)!

Présentation de l'éditeur: Célibataires endurcis, Macho, Parano et Déprimo essayent comme ils peuvent de profiter de la vie et des filles. Mais entre les suicidaires, les folles dingues et les ex jalouses, ils multiplient plutôt les plans loose. Tantôt mysogynes, tantôt sensibles, les trois potes se confient sur leurs mésaventures de drague-misères, souvent mordantes, hilarantes, et parfois même touchantes.

Lien vers le blog de Thomas Mathieu (Les Drague-Misères)
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Les inscriptions se font à la librairie ou par mail en nous écrivant à l'adresse info@multibd.com. Elles ne ne sont pas acceptées par téléphone. Merci de votre compréhension.

vendredi, juin 25, 2010

De "coups de coeur" en "belles rencontres"

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Olivier MARTIN (Face Cachée chez Futuropolis, Les Carrés chez Glénat) et Joseph FALZON (Jours de Cendre à la Sarbacane) seront en dédicaces à la librairie ce mercredi 07 juillet. Nous sommes ravis d'accueillir ces deux auteurs dont les oeuvres font partie des très agréables suprises de cette année 2010. Sur un scénario de Sylvain Runberg, Olivier MARTIN nous dépeint un Tokyo d'un réalisme quasi-documentaire (croyez-en mon récent voyage en terre nippone) qui servira de décor à une naissante idylle adultérine. Satoshi, jeune salaryman prometteur, délaisse sa famille installée en province pour les bras de sa charmante collègue Mayumi. Celle-ci tente au mieux de dissimuler cette relation mais elle ignore que Satoshi, son amant si prévenant, lui cache pour sa part encore bien des réalités... Le jeune auteur Joseph FALZON nous plonge de son côté dans un saisissant récit muet situé dans une métropole sans nom qui sera frappée par une guerre civile féroce. Ce conflit, qui balaie tout sur son passage, ne laissera aux survivants qu'une vision bien sombre de leur avenir, une vision propice à réveiller les désirs enfouis de vengeance. Alternant des événements survenus avant et après le conflit, Joseph FALZON nous fait vivre, avec un coup de crayon magistral, le destin d'un homme traqué par son passé. A découvrir! (Nicolas)
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Les inscriptions se font à la librairie ou par mail en nous écrivant à l'adresse info@multibd.com. Elles ne ne sont pas acceptées par téléphone. Merci de votre compréhension.
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Lien vers le blog d'Olivier Martin (Face Cachée)
Lien vers la présentation de Face Cachée
Lien vers le blog de Joseph Falzon (Jours de Cendre)

Joyaux du Réalisme Magique

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FOUILLIS FEUILLU de Noémie Marsily
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Arrière-petite-fille de l'écrivain Marie Gevers, Noémie Marsily a passé de nombreuses vacances à Missembourg, le domaine dans lequel son ailleule écrivit quelques-uns des chefs-d'oeuvre de la littérature belge (La Comtesse des digues, Madame Orpha). Avec Fouillis feuillu, la jeune auteur revient sur ses souvenirs dorés passés autour d'un étang où plâne l'ombre du fantôme de Guldentop. Depuis plusieurs siècles, le spectre de ce brigand décapité cherche à retrouver le trésor qu'il cacha dans la propriété avant sa mort. Mais sans sa tête, difficile de se souvenir... Alors il parcourt le parc, comme au temps de Marie Gevers. Il creuse dans sa mémoire, comme Noémie Marsily. Celle-ci nous fait partager, au travers d'un dessin vif et assuré, ces instants éclatants, ces lieux foisonnants de Vie et de Mystère...
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Lien vers la présentation de Fouillis feuillu
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LA COLLINE EMPOISONNEE de F.N. Poustochkine
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Enfant, l'auteur de La Colline Empoisonnée fit la rencontre d'une petite fille d'origine cambodgienne. L'auteur croit se souvenir que sa famille avait fui le régime de Pol Pot... il n'en est plus certain... il se demande même si cette fillette n'est le fruit de son imagination... Véritable joyau du Réalisme Magique, La Colline empoisonnée nous fait partager le périple de trois enfants du bout du monde qui semblent se rencontrer au travers de leurs rêves éveillés, loin de leur quotidien parfois bien sombre... De France ou du Cambodge, ces enfants se croiseront dans des paysages somptueux et des instants émouvants d'une poésie intense mais où pointe, hélas, le spectre des Khmers Rouges... Magnifique!
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Lien vers la présentation de La Colline empoisonnée
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Fouillis feuillu de Noémie Marsily, Nos Restes
La Colline empoisonnée de Freddy Nadolny Poustochkine, Futuropolis,

Cinéma: La Mort de Jason et les Zombies de "Walking Dead"

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Grand fan de Walking Dead, je ne pouvais que vous inviter à découvrir les premières photos de la série télé sur  le blog officiel de l'adaptation de Walking Dead (avec une vidéo de l'entraînement des futurs "zombies")...
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Pour le plaisir des yeux, voici aussi une adaptation en court métrage d'une histoire de l'album Chhht! de Jason. Le film en "super 8" (sans aucun montage comme l'exige le Festival où la bande est projetée) capture à merveille l'atmosphère si particulière qui hante les ouvrages de l'auteur norvégien.
Et terminons sur l'une des premières photographies de tournage de l'adaptation cinématographique de Quartier Lointain de Jirô Taniguchi... par une co-production franco-belge!

jeudi, juin 17, 2010

"Archi et BD: la Ville dessinée"

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C'est à nouveau un honneur que d'avoir eu l'occasion de participer à un numéro du magazine Beaux Arts. Dans ce hors-série consacré aux liens qui unissent architecture et bande dessinée à l'occasion de l'exposition Archi et BD, la Ville dessinée à la Cité Chaillot, je signe le premier chapitre intitulé 1900-1958: Il était une fois en Amérique. Ceux qui connaissent ma passion pour les comics et comix américains se doutent que j'ai pris énormément de plaisir à parler de Winsor McCay et de George Herriman (mais aussi de l'auteur australien Shaun Tan) dans l'article Les Pionniers US à l'assaut des buildings. Même plaisir au moment d'évoquer Daredevil (un personnage qui me fascine depuis mes rencontres avec Frank Miller, David Mazzucchelli et Brian Michael Bendis) dans l'article Les Superhéros au coeur de Manhattan. Du coup, je n'ai pu m'empêcher de reparler de Daredevil (et de Frank Miller et David Mazzucchelli) dans l'article La Grosse Pomme croquée où j'évoque aussi Jacques Tardi, André Juillard et bien entendu Art Spiegelman et Will Eisner... Le plaisir est d'autant plus grand que je participe à l'ouvrage en compagnie de Vincent Bernière, Stéphane Beaujean, Bob Stone et Sophie Trelcat. Sans parler de la superbe iconographie qui enlumine ce numéro... Mon seul regret, comme toujours, est de n'avoir pu évoquer plus longuement certains aspects du rapport à la ville comme de parler du travail de Greg Shaw sur Travelling Square District... Mais il en va ainsi du travail d'écriture dans un magazine qui est un exercice sous contrainte qu'il faut aborder comme un véritable défi. J'ai appris tant de choses sur l'histoire des gratte-ciels, de l'architecture de New York et de Chicago en écrivant ces articles que j'espère sincèrement être parvenu à partager tout cela avec les lecteurs et les lectrices. Soit. L'ouvrage est disponible en librairie au prix de 9,00€. Avis aux curieux! Nicolas.

237e Festival inter-planétaire du Fanzine

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Un événement qui se déroule dans une dizaine de jours et qui pourrait intéresser les amateurs de fanzinat... et de belles découvertes. De plus amples informations sur le lien qui suit: BUNKER

dimanche, juin 13, 2010

Quand la Raison devient une arme... et la Folie un refuge!

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QUAND LA RAISON DEVIENT UNE ARME...
LOGICOMIX de Doxiadis, Papadimitriou, Papadatos et Di Donna (éditions Vuibert)
Peut-on prouver mathématiquement que les Juifs représentent une menace pour l'Europe? C'est ce que pensèrent certains "savants" durant les années 1930... Domaine fondamental à l'origine de l'informatique, la Logique devient un instrument terrifiant entre les mains d'esprits avides d'un Ordre suprême. Bertrand Russell, pionnier majeur de cette branche au début du XXième Siècle, voit ses recherches détournées de leur objectif premier: la Logique devait préserver de la Folie mais voilà qu'elle est utilisée pour promouvoir des thèses antisémites. Celui qui a glorifié la Raison depuis son enfance par peur de la démence dont souffrait son oncle assiste à l'avilissement de l'oeuvre d'une vie... Un choix se pose alors: doit-il abandonner sa réserve scientifique et laisser parler ses sentiments face aux crimes perpétrés en Europe...
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LOGICOMIX est un ouvrage atypique. Véritable essai sur l'Histoire de la Logique au siècle passé, ce roman graphique parle avant tout de ce qui pousse des savants à résoudre d'insolubles problèmes au risque de sombrer dans la démence... Les auteurs, qui s'adressent au lecteur et le font participer aux coulisses de la conception de l'ouvrage, nous révèlent les hommes qui se cachent derrière le Génie. Ils nous dévoilent comment des êtres parfois fragiles jouent avec des équations dont les résolutions peuvent mener à un profond bouleversement de l'Histoire des Sciences voire même de l'Humanité. Bien plus qu'un ouvrage didactique, LOGICOMIX est une oeuvre incontournable pour tout lecteur avide de récit historique à la fois riche, profond et passionnant!
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A lire si vous avez aimé les BERLIN de Jason Lutes...

QUAND LA FOLIE DEVIENT UN REFUGE...

Batman: Arkham Asylum de Grant Morrison et Dave McKean (Panini Comics)

Dès que la maison d’édition DC eut fini de dénicher tout ce que l’Angleterre pouvait compter comme jeunes talents, elle fit poser leur regard neuf sur son catalogue et n’eut pas à attendre longtemps avant que le miracle de l’alchimie ne se produise… Grant Morrison, scénariste aussi génial que perturbé, se devait de rencontrer Dave McKean pour donner naissance à l’un des récits les plus dérangeants du Chevalier Noir. Arkham Asylum (1989) présente le justicier sous un angle novateur et fascinant. Grant Morrison ose en effet le livrer à la merci des occupants de l’Asile d’Arkham (Joker, Double Face, Croc,…) et dévoiler tous les aspects les plus fragiles de sa personnalité, depuis son instabilité psychologique jusqu’aux démons enfouis dans son cerveau malade... car il faut bien être atteint de démence pour venger ses parents en se grimant en chiroptère...
Dave McKean réalise un travail graphique des plus éblouissants en utilisant une technique de couleurs directes mêlée à des collages de tissus et de photographies ainsi qu’à un lettrage adapté à chaque personnage. On sent donc dans cet album toute la jubilation de jeunes auteurs conscients de leurs talents et de l’opportunité qui s’offre à eux. Un vrai régal pour les yeux que ce voyage dans un Enfer dantesque!
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A lire si vous avez aimé The Dark Knight Returns et Batman: The Killing Joke---

mardi, juin 08, 2010

Vingt Mille Liens sous les mers

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Le Tournoi de Roland Garos est terminé et vous ne trouvez aucune occupation pour combler ce manque? Plutôt que de revisionner les meilleurs échanges de cette édition 2010, pourquoi n'iriez-vous pas jeter un oeil sur ces jolis blogs?  

Au programme: le blog de Manuel (auteur de plusieurs albums à l'Association), le blog de Pierre Maurel (auteur de plusieurs albums à L'employé du Moi), le blog de la revue d'art Hey! (on y parle de pop culture, de Killoffer, de Dave Cooper...) et le blog de Radio GrandPapier! (où a été postée la cinquième émission ainsi que des photographies de l'édition 2010 des 24H BD et RADIO de Bruxelles).

Bonne lecture! Bonne écoute! Et à bientôt!

lundi, mai 31, 2010

24h 2010 by Inti

Je vous reparle bientôt des "24h GrandPapier" mais je ne peux résister à l'envie de vous guider vers le récit signé Inti, une vraie révélation à mes yeux : 24h 2010 !

A bientôt!

jeudi, mai 20, 2010

Séance de dédicaces: Vanyda

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Pour marquer les 20 ans de la librairie Multi BD, nous avons aussi le plaisir d'inviter VANYDA, la jeune auteur que nous avions mise à l'honneur lors d'une exposition en avril 2008. VANYDA dédicacera le troisième volume de sa superbe série L'Immeuble d'en Face ce jeudi 03 juin 2010 entre 15h00 et 18h30.
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Les inscriptions se font à la librairie ou par mail en nous écrivant à l'adresse info@multibd.com . Elles ne ne sont pas acceptées par téléphone. Merci de votre compréhension.

"L'Oeuf ou la Plume?" #04: Frederik Peeters

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Les trois entretiens repris dans ce carnet ont été réalisés à trois époques différentes. Le premier date de 2006 et est disponible ICI. Le second et le troisième sont inédits et datent de 2008 et 2010. Ce nouveau livret de la série L'Oeuf ou la Plume? sortira le 03 juin 2010.


Les Photos de Kan

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Une bière blonde, des moules et des fresques BD... Découvrez les photos que l'auteur japonaise a prises lors de son passage à Bruxelles: lien vers le blog de Kan Takahama. Le traducteur automatique de Google vous permettra même de comprendre (dans les grandes lignes) le texte des légendes.

vendredi, mai 07, 2010

Séance de dédicaces: Frederik Peeters

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Pour marquer les 20 ans de la librairie et saluer le talent de Frederik PEETERS qui nous a gratifiés depuis 1997 de plusieurs chefs-d'oeuvre du Neuvième Art, nous avons l'immense plaisir d'accueillir l'auteur suisse pour une séance de dédicaces le jeudi 03 juin 2010 entre 15h00 & 18h30. Un événement à ne pas manquer!
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Lien vers notre chronique de Pachyderme
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Les inscriptions se font à la librairie ou par mail en nous écrivant à l'adresse info@multibd.com . Elles ne ne sont pas acceptées par téléphone. Un tirage au sort aura lieu dix jours avant la séance en cas d'inscriptions trop importantes. Chanceux et moins chanceux seront prévenus par courrier électronique juste après le tirage. Merci de votre compréhension.

Brad Pitt est décédé!

Celui qui fut élu à deux reprises "Homme vivant le plus sexy" par le magazine People nous a quittés. Il s'est éteint en même temps que son ami George Clooney, Nelson Mandela, Vladimir Poutine, Thom Yorke, Fidel Castro, Enki Bilal, Paul McCartney, Barack Obama, Bart De Wever, les quelques trois milliards de représentants masculins de l'espèce humaine et l'ensemble des individus mâles du règne animal. En une fraction de seconde, les gouvernements composés en grande majorité d'hommes se sont effondrés. Les armées (sauf dans quelques pays où le service militaire est obligatoire et mixte), les forces de l'ordre, les systèmes pénal, carcéral et juridique sont exangues. Un grand nombre d'éditeurs de bandes dessinées constatent trop tard qu'ils auraient dû ouvrir leur marché aux lectrices plutôt que de rester cantonnés dans de vieux poncifs. Les trois grandes religions monothéistes ont perdu tous les ministres présidant leur culte. Face à ce "gendricide" inexpliqué, la population féminine est sévèrement touchée par le deuil de leurs pères, leurs frères et leurs fils mais aussi par le constat qu'elles seront les dernières représentantes de l'espèce humaine puisque tout espoir de concevoir un enfant mâle semble leur avoir été ôté. Certaines femmes y voient l'aube d'une ère nouvelle, débarassée enfin du joug sexiste. D'autres s'efforcent de reconstruire une société sur base de l'éducation patriarcale qui leur a été inculquée. Au milieu de ce chaos, un jeune prestidigitateur sort désemparé de son appartement new-yorkais; Yorick Brown est le dernier homme sur Terre... Alors qu'il ignore encore comment il a réchappé miraculeusement à la mort avec son singe Esperluette, il sait désormais qu'il est à la fois l'homme le plus "sexy" et le plus fort de la planète. Mais aussi le plus lâche... Il devra pourtant faire preuve de courage pour parvenir à retrouver sa mère, sa soeur et sa fiancée dans une longue traversée des Etats-Unis qui s'annonce déjà épique!
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C'est ainsi que débute le premier chapitre de la magistrale saga d'anticipation Y le dernier Homme qui vient de se clôturer sur un dixième et dernier tome. Construite comme un thriller où Yorick devra échapper à celles qui voient en lui un élu ou une abomination grâce à l'assistance de la mystérieuse agent spéciale 355, cette série est aussi un vaste champ d'exploration des relations qui unissent ou séparent nos deux genres. Le scénariste Brian K. Vaughan signe là un excellent récit qui s'étale sur plusieurs années et où ses personnages évolueront sans cesse, dévoileront leur complexité et nous laisseront entrevoir ce qui nous rend tous, hommes et femmes, si également humains. Sa mise en scène haletante et ses dialogues inspirés sont soutenus par le trait efficace de Pia Guerra... une dessinatrice, cela va de soi...
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Nicolas
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PS: toutes mes excuses à Brad Pitt et à ses admiratrices et admirateurs. Je lui souhaite bien entendu de poursuivre sa brillante carrière aussi longtemps que possible...
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Y le dernier Homme, série complète en 10 tomes, de Brian K. Vaughan et Pia Guerra, Panini Comics.
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A lire si vous avez aimé WALKING DEAD ...



jeudi, avril 29, 2010

Chroniques et séances de dédicaces Gwen de Bonneval, Greg Shaw & Simon Roussin

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Présentation des excellents albums des trois auteurs réunis pour la séance de dédicaces du 14 mai 2010:
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COUP DE COEUR: LES DERNIERS JOURS D'UN IMMORTEL

Des Cinq Conteurs de Bagdad à la série Seuls en passant par Jolies Ténèbres, Fabien VEHLMANN est le scénariste qui compte le plus grand nombre d'albums "coups de coeur" sur la page des sélections de notre librairie. Avec Les Derniers Jours d'un Immortel, il nous gratifie d'un quatrième ouvrage à disposer sur les étagères de notre bédéthèque idéale. Mieux, son nouveau récit pourrait même rester sur notre table de chevet parmi ces quelques livres dans lesquels on aime se replonger régulièrement pour en savourer l'atmosphère si particulière. Sous ses apparences de récit de science-fiction, Les Derniers Jours d'un Immortel mérite en effet d'être comparé à un "ovni" traversant le vaste univers de la Bande Dessinée telle la série Lupus de Frederik Peeters il y a quelques années. Dans un lointain futur, l'Humanité parvient à se soustraire aux affres du vieillissement et de la Mort grâce à d'impressionnantes avancées technologiques. Ce bouleversement, comme de nombreux autres avant lui, ne modifie en rien la nature profonde des êtres humains, toujours pétris de doutes et de désirs. Malgré les capacités de raisonnement qui lui ont permis de résoudre de nombreux conflits culturels et juridiques qui secouent régulièrement la cohabitation des différentes formes d'intelligence présentes dans l'Espace, l'éminent scientifique Elijah n'est pas épargné par des questions qui semblent sans réponses. Face à la disparition de son ami Matthias qui décida de mettre un terme à son existence sans l'en tenir informé et une déclaration de guerre inexplicable entre deux espèces aux traditions aussi méconnues qu'ancestrales, Elijah devra créer plusieurs "doubles" de sa personne pour tenter d'enquêter sur tous les fronts à la fois. Ce procédé de démultiplication ne va pas sans risque; il pourrait y perdre une partie de sa mémoire et peut-être se perdre lui-même...

Rarement récit de science-fiction ne fut plus riche et passionnant que celui-là. Les Derniers Jours d'un Immortel est une course contre la montre pour éviter un conflit majeur entre deux Civilisations dans un Univers où l'Homme a pourtant cru vaincre le Temps... Les réflexions de Fabien VEHLMANN sur notre destinée sont dignes des grands classiques de l'Anticipation. Celles sur la Mort et sur notre rapport à l'Autre, qu'il soit un proche ou un extraterrestre, le sont tout autant. Le rendu graphique de Gwen de BONNEVAL n'est pas non plus en reste. Celui qui signa avec le même scénariste les aventures de Samedi et Dimanche nous offre ici un univers S-F dépouillé où la sobriété du dessin évite de "détourner le lecteur des sujets principaux". C'est donc avec beaucoup de plaisir que nous accueillerons ce dernier lors d'une séance de dédicaces qui nous donne l'occasion de saluer cet ouvrage étonnant, fruit d'un travail réalisé en parfaite symbiose.
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Lien vers la présentation de l'ouvrage sur le site de Futuropolis
Lien vers la chronique de l'ouvrage sur Du9.org



A DECOUVRIR: TRAVELLING SQUARE DISTRICT

Pour son Travelling Square District paru à la Sarbacane, Greg SHAW délaisse un temps les expérimentations abstraites très réussies qu'il fit sur la Veuve Poignet (la Cinquième Couche) et le Parcours Pictural (Atrabile). Avec cet album "figuratif", le jeune auteur belge nous invite, à l'aide de zooms et travellings, à explorer un récit au travers du panorma peuplé de gratte-ciels présenté en couverture. Les rangées égales des fenêtres carrées des immeubles se feront cases dans la case et nous permettront de découvrir une intrigue décalée mêlant une femme, son mari, son amant et quelques inspecteurs de police. Véritable tour de force graphique et narratif, Travelling Square District s'impose comme l'une des oeuvres les plus ambitieuses de l'année. A découvrir! (Nicolas)
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Lien vers le site des éditions Sarbacane (BD)


A DECOUVRIR: ROBIN HOOD

J'aurai lu des albums dessinés au crayon, à l'encre de chine ou par palette graphique ainsi que des ouvrages réalisés à l'aquarelle, en photomontage ou en techniques mixtes. Je pense n'avoir jamais lu de bande dessinée entièrement conçue avec des feutres de couleurs. Avec son Robin Hood paru à L'employé du Moi, Simon ROUSSIN vient corriger cette lacune. Parfaitement maîtrisée, cette technique nous plonge dans un univers chatoyant digne du mouvement pictural des Nabis et plus particulièrement des toiles de Paul Sérusier (Le Bois Sacré) ou Jan Verkade. Visuellement impressionnant, Robin Hood est aussi un récit singulier où le mythique justicier est revisité sur un mode qui ne tient ni entièrement de la parodie ni de l'hommage. Le Robin des Bois de Simon ROUSSIN est envisagé comme ces héros que l'on s'inventait étant enfant. Loin d'être "naïve" au sens réducteur du terme, cette version porte en elle toute l'impulsivité, le dynamisme, la vaillance et parfois même la violence crue des personnages qui habitaient notre imagination enfantine. Comme le premier récit de Batman signé Bob Kane et Bill Finger en 1939, Robin Hood est une oeuvre qui saisit le lecteur par son caractère direct et entier. C'est donc une nouvelle belle surprise qui vient enrichir le catalogue de l'éditeur bruxellois de L'employé du Moi!
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Présentation de l'ouvrage sur le site de L'employé du Moi
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La séance aura lieu de 15h00 à 18h30 le vendredi 14 mai 2010. Les inscriptions se font à la librairie ou par mail en nous écrivant à l'adresse info@multibd.com. Elles ne ne sont pas acceptées par téléphone. Merci de votre compréhension. Nicolas