1. Drawn & Quarterly
En 1990, Chris Oliveros lança la revue canadienne Drawn & Quarterly dans laquelle furent édités de jeunes artistes qui allaient s’avérer être parmi les plus grands. A l’image de la revue Raw d’Art Spiegelman, Drawn & Quarterly s’intéresse autant aux auteurs anglophones classiques (réédition d’anciens strips) et modernes (réédition de croquis de Crumb) qu’aux artistes étrangers ou canadiens de langue française. On y retrouve aujourd’hui des auteurs comme Dupuy, Berberian, Blutch, Chris Ware ou Michel Rabagliati.
Au travers des récentes anthologies Drawn & Quarterly Showcases, l'éditeur canadien offre un nouvel espace de création pour de jeunes talents dont Jeffrey Brown, Sammy Harkham, Matt Broersma, Genevieve Elverum, Nicolas Robel, Kevin Huizenga, Pentti Otsamo et Erik De Graaf.
Du côté des romans graphiques, Chris Oliveros n'a pas non plus manqué de flair. Il fit signer -entre autres- Adrian Tomine, Seth, Chester Brown, Joe Matt, Julie Doucet, James Sturm et Debbie Drechsler.
Ainsi, le catalogue de Drawn & Quarterly est devenu l’un des plus impressionnants qui soit et est traduit en français par de nombreux éditeurs. Les 400 Coups nous proposent Je ne t’ai jamais aimé et Le Playboy de Chester Brown. Les Humanoïdes Associés ont édité La vie est belle malgré tout de Seth dans leur collection Tohu-Bohu et Vertige Graphique The Fixer et Soba de Joe Sacco. On retrouve au Seuil Blonde Platine et 32 Histoires d’Adrian Tomine, Le Swing du Golem de James Sturm, Berlin, la Cité des Pierres de Jason Lutes et Palooka-Ville de Seth. Ce dernier est aussi présent chez Casterman (collection Ecritures) avec son Commis Voyageur. La Collection Ecritures reprend encore le Louis Riel de Chester Brown. Les éditions Delcourt nous livrent Les Yeux à Vif d’Adrian Tomine et Double Fond de Jason Lutes dans leur collection Contrebande. L’Association nous a déjà gratifié du Hicksville de Dylan Horrocks, de l’Affaire Madame Paul de Julie Doucet ainsi que du Summer of Love de Debbie Drechsler.
Le Poor Bastard de Joe Matt, un fidèle de la maison, a été traduit par les Humanos sous le titre de Peepshow. Le Seuil nous présente d’autres épisodes de sa série autobiographique dans Strip-tease : the cartoon diary of Joe Matt ainsi que ses souvenirs d'adolescent dans Les Kids. Cet auteur américain nous en dit un peu plus dans l’entretien qui suit…
Pour le site de Drawn & Quarterly: ici
Couverture du XEROXED #1 (copyright Joe Matt/Nicolas)
2. Entretien avec Joe Matt
Nicolas – Dans vos albums, vous mettez en scène différentes périodes de votre vie. Qu’est-ce qui vous a poussé à aborder l’autobiographie en bande dessinée ?
Joe Matt – C’est à Robert Crumb, et surtout à ses carnets de croquis, que je dois l’inspiration et la motivation qui m’ont mis sur cette voie. Deux ans après l’université et alors que j’étais un illustrateur raté, j’ai commencé à dessiner de courtes séries d’esquisses autobiographiques sous la forme de strips en me basant sur ses carnets. Celles-ci évoluèrent peu à peu vers un style qui sera celui de mes premières planches. Harvey Pekar (1) et Art Spiegelman furent aussi de grandes inspirations. Le Maus (2) de Spiegelman reste en fait le sommet auquel j’aspire sans cesse.
N.– Vous avez le sentiment d’écrire un carnet au jour le jour ou concevez-vous, malgré tout, vos albums selon l’unité thématique et narrative des romans graphiques ?
Joe Matt – J’écris mes bandes dessinées numéro par numéro (3), avec seulement pour me guider un thème et l’image assez vague d’un roman graphique. J’ai tenu des carnets au jour le jour mais je les ai trouvés vraiment trop difficiles et ennuyeux pour les relire. Je les ai donc tous jetés. Mon approche est d’utiliser simplement ma mémoire lorsque j’écris et je me suis rendu compte qu’elle fonctionnait principalement au travers de l’émotion. Selon le même principe, je préfère dessiner directement de mémoire et non pas en utilisant des photographies ou des croquis d’après nature. Ce « regard de l’esprit » semble tout affiner naturellement, tout simplifier, des souvenirs jusqu’à la représentation.
N.– Avez-vous conçu Fair Weather (4) de la même manière ? Il me semble que la structure du roman graphique s’y ressent plus. Des souvenirs plus anciens demandent sans doute un travail de développement plus conséquent ?
Joe Matt – De tous les albums que j’ai réalisés, Fair Weather me semble le plus « fictionnel » car je l’ai conçu comme étant une histoire autonome. C’est pour cette raison que les éléments dramatiques ont pris le pas sur tout le reste, situation que je considère comme étant la faiblesse générale de cet album. Aujourd’hui, je déteste cette fin par trop sentimentale mais c’était le meilleur moyen de conclure prématurément cette histoire et pouvoir enfin revenir à des récits de ma vie actuelle.
N.– La couverture de Fair Weather magnifie la dernière case de l’album, la rend intemporelle par ses couleurs et sa taille. Celle de Peepshow rappelle Crumb. D’autres poursuivent le récit. Comment concevez-vous les couvertures de vos bandes dessinées ?
Joe Matt – J’envisage mes couvertures comme s’il y avait une image prédominante et unique qui pourrait incarner le « thème » (à défaut d’un mot plus adéquat) de l’album, qu’il soit un roman graphique ou un simple numéro de la série.
copyright: Joe Matt (inédit)
N.– Vous rehaussez votre Peepshow #13 de rouge. Est-ce pour rajouter un rythme visuel à cette longue discussion qui se déroule dans le café ?
Joe Matt – J’ai rajouté la couleur rouge dans mes bandes dessinées pour compenser le manque de tonalités de gris que je percevais dans mon dessin. Lorsque ces numéros seront réunis en album, je changerai la couleur rouge par une autre… une couleur moins intense.
N.– Y a-t-il des planches que vous n’éditez pas ?
Joe Matt – Vous voyez chaque planche que je dessine. Je ne garde rien pour moi. Tout l’intérêt quand je les réalise est qu’elles soient lues. A mon opinion, l’expression de soi et la communication vont de paire.
N.– Pensez-vous aux réactions de vos lecteurs lorsque vous écrivez vos albums ? Vous dites-vous parfois : « cette histoire ne les intéresse peut-être pas » ?
Joe Matt – J’essaie de ne pas penser aux lecteurs ni à leurs réactions lorsque j’écris. Je ne les oublie jamais non plus. Je tente simplement de me concentrer sur l’expression de la Bande Dessinée, sur ce que le lecteur en perçoit et non pas sur ce qui est dit dans les faits.
N.– Votre travail d’écriture est-il un exutoire à vos angoisses ou à vos frustrations ?
Joe Matt – Mon écriture est un exutoire à mes frustrations et à mes agonies… ou plutôt ces dernières nourrissent mon écriture mais elles ne résolvent rien entièrement. Je me sens momentanément mieux de les avoir exprimées mais les problèmes semblent toujours rester.
N.– Il y a une grande évolution dans vos dessins entre Peep Show et Fair Weather. Vous allez vers une épuration dans votre style graphique. Pourriez-vous expliquer ce cheminement ? Avez-vous le sentiment de retourner à l’essence de la Bande Dessinée comme Will Eisner ou Art Spiegelman ?
Joe Matt – J’ai essayé d’épurer et de simplifier mon style graphique. A nouveau, le Maus de Spiegelman marque ici son influence… au point que je dessine à échelle comme Spiegelman dans une volonté de simplifier. La taille de mes planches originales est de 15 centimètres sur 23.
N.– Risquons-nous alors de voir un Joe Matt avec une tête de souris, de chien ou de grenouille d’ici peu ?
Joe Matt – Qui sait ? Je vais très probablement poursuivre dans la voie de la simplification.
N.– Vous avez créé une relation intime avec Chester Brown et Seth. Dans quelle circonstance est-ce arrivé ? Pensez-vous que cela soit lié à une sensibilité commune ?
Joe Matt – Chester Brown, Seth et moi sommes devenus meilleurs amis assez naturellement. Cela est dû en partie au fait que nous partageons la même sensibilité et en partie pour des raisons qui restent un mystère pour moi. La dynamique de nos personnalités semble fonctionner selon une sorte d’alchimie… parfois un peu trop bien d’ailleurs… Cette alchimie est véritablement basée sur un respect mutuel et une admiration de l’oeuvre de chacun. Je ne sais pas… ce n’est pas évident à analyser. Je suis tout simplement reconnaissant de leur amitié.
N.– Votre relation avec ces deux auteurs a-t-elle une influence sur votre travail artistique ?
Joe Matt – Chester et Seth ont sans doute été les deux plus grandes influences sur mon travail après Crumb et Spiegelman. Ils sont de véritables artistes, dans tous les sens du terme… leurs systèmes de valeur, leurs capacités critiques, leurs éthiques de travail… j’ai fait de mon mieux pour leur ressembler. Mais en vérité, je me sens plus comme Ringo traînant aux côtés de John et Paul, conscient au fond qu’il ne joue pas dans la même catégorie. Quoi qu’il en soit, je pense que je ne serais pas la moitié de l’auteur de bd que je suis devenu sans leurs conseils avisés.
N.– A-t-il été difficile de trouver votre place dans les rayons au milieu de toute cette production d’albums de super-héros ?
Joe Matt – Lorsque je réalise mes bandes dessinées, je ne pense pas aux libraires spécialisées en bandes dessinées ni aux chiffres du marché des super-héros. Je tente simplement de créer des albums en espérant qu’ils seront assez bons au final pour leur assurer une place dans les librairies qu’elles soient générales ou spécialisées.
N.– Comment décririez-vous le statut de la Bande Dessinée aux Etats-Unis et au Canada ?
Joe Matt – Je pense que les Américains et les Canadiens sont assez semblables lorsque l’on en vient à leur perception de la Bande Dessinée. La plupart d’entre eux s’en désintéressent ou y sont indifférents. Leur perception reste celle des associations infantiles ou d’infériorité.
N.– Vous qui avez vécu quelques temps au Canada, pensez-vous qu’une nouvelle génération d’auteurs y émerge actuellement?
Joe Matt – Je pense que cette nouvelle génération d’auteurs, canadiens et américains, existe déjà. Ceux-ci, dont je fais partie, sont radicalement différents de leurs prédécesseurs au niveau leurs sensibilités.
N.– Je suppose que cette différence de sensibilité ne se limite pas à être attiré comme vous par des femmes très fines alors que Crumb aimait les rondeurs…
Joe Matt – Je vois la génération qui me succède comme étant plus libre, moins névrosée, moins rebelle et ayant une approche de la Bande Dessinée qui privilégie le dessin de manière bien plus importante que l’écriture.
N.– Et voyez-vous une différence de sensibilité entre les auteurs canadiens et américains ?
Joe Matt – Ici non plus, je ne vois pas une grande différence entre les deux. Même au niveau des pays, je ne vois pas de différences notables à l’exception de la politique. C’est malgré tout la même culture nord-américaine. A cette autre exception que les Canadiens souffrent d’un complexe d’infériorité collectif qui leur donnent peut-être plus de ténacité. Il y a aussi très clairement un plus grand pourcentage de personnes intelligentes au Canada mais, comme je l’ai dit, la culture se ressemble… centres commerciaux hideux, télévision infecte, consumérisme rampant, gouvernements inefficaces et stupides, etc.
N.– Mon objectif au travers des XEROXED est de faire découvrir des auteurs anglais et nord-américains. Pouvez-vous me dire lesquels vous ont intéressé durant votre enfance et ceux que vous suivez aujourd’hui?
Joe Matt – Mes auteurs de bandes dessinées préférés de tous les temps restent : Frank King, Charles Schulz et George Herriman. Après eux je classerais : Harold Gray, Chester Gould, Segar, Crane, Crockett Johnson, Barks et la liste continue (5)… Mes contemporains favoris comprennent Ben Katchor, Dan Clowes, Chris Ware, les frères Hernandez, Jim Woodring, Charles Burns, Joe Sacco et bien d’autres que j’oublie sûrement (6)… Durant mon enfance je lisais beaucoup d’Archie, Dennis the Menace, Little Lulu, Uncle Scrooge, Peanuts… mais mes goûts sont allés sur leur déclin durant mon adolescence pour se perdre dans la bande dessinée de super-héros mainstream (seul Kirby valait la peine de s’y intéresser) (7).
N.– Quel sont les auteurs européens qui ont influencé votre travail ?
Joe Matt – Pour les auteurs européens… Hergé arrive nettement en tête. J’aime et possède tous ses albums. Par contre celui que je préfère actuellement est Jason (8). Il ne cesse de s’améliorer. J’aime son dessin, sa sensibilité et son humour.
N.– Vous n’êtes pas ce qu’on pourrait appeler un auteur prolifique. C’est dû à la paresse ? Au perfectionnisme ? Aux deux ?
Joe Matt – Je suis le bâtard le plus paresseux de cette planète ! C’est un fait ! De plus, je suis un perfectionniste absolu… il y a plus de typex que d’encre sur mes planches (9). C’est un véritable cauchemar d’être moi et d’abattre ne fusse qu’un peu de travail. Je préfère lire, rouler à vélo, dormir, manger, me masturber ou rendre visite à des amis que de dessiner. Ce n’est pas seulement que je travaille lentement… je fais tout lentement ! C’est tout simplement horrible comme le temps passe vite à mes yeux. Rajoutez à ça que je suis toujours seul et misérable ! Comment des mecs s’arrangent pour garder leurs copines est une énigme pour moi. Quoi qu’il en soit, beaucoup trop de mon énergie est gaspillée à essayer d’avoir une copine ou à me transir dans la douleur de ne pas en avoir une (en d’autres termes : dans la masturbation compulsive). Telle est ma malédiction.
N.– Et pour conclure : est-ce que répondre à ces questions est une occasion pour vous de ne pas « abattre ne fusse qu’un peu de travail » ?
Joe Matt – Non, y répondre est pour moi un prétexte pour quitter ma chambre et aller à la bibliothèque (10). Je n’ai pas d’ordinateur et je n’en veux pas. Si j’en avais un, je perdrais tout mon temps dessus… et je ne sous-entends pas ici que ce serait pour aller visiter des sites pornographiques (je continue à préférer mes montages vidéos). Je resterais collé dessus à jouer aux échecs, envoyer des e-mails et visiter le site du Comics Journal. Je pense que les ordinateurs sont aussi pervers que la télévision. Ils sont débilitants par un aspect séducteur identique et je n’ai pas la force de leur résister si j’en ai dans ma chambre. Je ne crois pas que la génération actuelle soit non plus consciente de la condamnation générale de la technologie. Je n’aime pas les voitures pour les mêmes raisons. Il n’y a tout simplement pas de substitut à l’exercice physique, à la lecture d’un livre ou au fait de créer avec ses deux mains. Ce sont des choses qui sont bonnes et saines pour soi. Ceci étant dit, je regarde quand même mes vidéos quatre heures chaque jour. Mais au moins, toutes ces autres choses ne menacent pas plus mon temps libre.
3. Notes
(1) Harvey Pekar est l’auteur d’American Splendor, une série dédiée à rendre avec un maximum de réalisme la vie quotidienne aux Etats-Unis.
(2) Art Spiegelman ne se présente plus… Pour ceux qui n’auraient pas encore découvert son album Maus, n’hésitez plus ! Spiegelman y retranscrit avec génie le témoignage de son père, un survivant de la Shoah.
(3) Les bandes dessinées américaines sont principalement éditées sous forme de petits fascicules d’une trentaine de pages avant d’être réunis en romans graphiques.
(4) Fair Weather évoque l’enfance de Joe Matt dans les années ’70 et a été traduit sous le titre Les Kids aux éditions du Seuil.
(5) - Frank King (1883-1969) : auteur de Gasoline Alley, une série très populaire de strips qu’il dessina de 1918 à 1951.
- Charles Shulz (1922-1999) : auteur des Lil’l Folks mais surtout des Peanuts (les aventures de Charlie Brown, Snoopy et leurs amis).
- George Herriman (1880-1944) : auteur de Krazy Kat qui reste une référence quasi incontournable pour beaucoup d’autres artistes dont Art Spiegelman.
- Harold Gray (1894-1968) : auteur de Little Orphan Annie, une série de strips qu’il dessina avec talent durant 45 ans.
- Chester Gould (1900-1985) : auteur du fameux Dick Tracy.
- Elzie Crisler Segar (1894-1938) : auteur de Thimble Theatre, une série de strips dans laquelle Popeye vit le jour en 1929.
- Royston Campbell Crane (1901-1977) : auteur de Wash Tubbs, Captain Easy et Buz.
- « Crockett Johnson » Leisk (1906-1975) : auteur de Barnaby qui innova en intégrant un lettrage mécanique dans ses bulles.
- Carl Barks (1901-2000) : cet auteur est bien sûr le plus célèbre dessinateur de Donald Duck et d’Uncle Scrooge (Oncle Picsou). Son influence marque aussi un auteur comme Lewis Trondheim.
(6) - Ben Katchor est l’auteur du Juif de New-York, un album que l’on peut retrouver en français chez l’éditeur Frémok, et des Histoires Urbaines de Julius Knipl parues chez Casterman Ecritures.
- Daniel Clowes est l’un des auteurs majeurs de la génération américaine actuelle. On le connaît principalement pour son Ghost World (en français chez Vertige Graphic) et sa série Eightball. Il est aussi édité chez Cornélius (Comme un gant de velours pris dans la fonte, David Boring) et Rackam (Caricature).
- Chris Ware a reçu le prix du meilleur album à Angoulême en 2003 pour son monumental Jimmy Corrigan (éditions Delcourt). Ses expérimentations narratives et graphiques révolutionnent le paysage actuel de la Bande Dessinée.
- Les frères Hernandez sont les auteurs de Love and Rockets (en français chez Rackham), une série qui marqua fortement toute une génération de lecteurs dans les années ’80 et au début des années ’90.
- Jim Woodring est l’auteur entre autres de Frank, un album à l’univers psychédélique édité en français par l’Association.
- Charles Burns est l’un des maîtres contemporains du noir et blanc. Ces albums à l’ambiance malsaine sont de véritables merveilles (Black Hole chez Delcourt, Big Baby et Fleur de Peau chez Cornélius).
- Joe Sacco est un auteur très particulier puisqu’il réalise des reportages journalistiques en bande dessinée. Ses Palestine (Vertige Graphics) et Gorazde (Rackham) lui valent la reconnaissance des journalistes autant que des auteurs de bd.
(7) - Archie : série de strips à grand succès crée en 1941 par Bob Montana.
- Dennis the Menace : série américaine créée en 1951 par Hank Ketcham et connue chez nous sous le nom de Dennis la Malice.
- Little Lulu : série créée en 1935 par Marge Henderson.
- Jack Kirby (1917-1994) : ce monstre sacré de la Bande Dessinée américaine a co-créé Captain America (1941) et les Fantastic Four (1961). Il est aussi l’auteur de New Gods, The Forever People et Mister Miracle dans lesquels on peut admirer tout son génie graphique.
(8) Jason est bien entendu cet auteur norvégien que vous avez déjà eu l’occasion de rencontrer à la Bulle d’Or lors de deux séances de dédicaces. Ses albums (Attends, Chhht !, Dis-moi quelque chose, Le Char de Fer) jouissent d’une reconnaissance critique importante et sont édités en français par l’éditeur suisse Atrabile. Chez Carabas, on retrouve son prermier album couleur: Je vais te montrer quelque chose.
(9) De fait, il y a même du typex sur la lettre qu’il m’a envoyée…
(10) Joe Matt m’a envoyé une partie de ses réponses depuis l’ordinateur d’une bibliothèque publique.
(Entretien avec Joe Matt réalisé mi-décembre 2003 par lettres et courrier électronique. Traduit de l’anglais. Publié dans le XEROXED #1 en janvier 2004 accompagné de 12 illustrations inédites. Ce carnet était offert à l'achat d'un album de Joe Matt. Copyright Joe Matt/Nicolas Verstappen)