jeudi, novembre 22, 2007

Séance de dédicaces (rappel) et Yoann sur le Spirou #51

© Atrabile & l'employé du Moi

Après une longue journée à installer de nouveaux meubles pour la librairie et à en déménager le lourd contenu, je n'ai pas le courage de me lancer dans le "Previews Reviews #2". Le sujet attendra la fin du week-end... Sorry.
Sinon, pour rappel, Pascal Matthey & Cédric Manche seront en dédicaces à la Bulle d'Or ce samedi. Pour plus d'infos, voir quelques posts plus bas.
Et puis, on m'a signalé que Yoann devrait reprendre le dessin de Spirou et Fantasio à partir du tome 51. A suivre (et surtout à confirmer)!

mercredi, novembre 21, 2007

Een beetje van alles (X): Alex Robinson

© Alex Robinson & Rackham

Une entrevue avec Alex Robinson est disponible sur le site de l'émission radio Dans ta Bulle!.


dimanche, novembre 18, 2007

Chronique: "L'Idiot" de Kang Full

Mon article pour le White Night de décembre:

© Kang Full - Casterman

Avec des joyaux comme Histoire Couleur Terre (de Kim Dong-Hwa chez Casterman) ou Massacre au Pont de No Gun Ri (de Park Kun-woong chez Vertige Graphic), la Bande Dessinée coréenne s’impose à mes yeux comme l’une des meilleures surprises de ces dernières années. Une véritable culture du Neuvième Art s’était en effet établie au Pays du Matin Calme depuis plusieurs décennies déjà mais de manière plus discrète que chez son voisin nippon. Ses artistes ont ainsi pu développer une sensibilité qui leur était propre et un catalogue d’œuvres fortes qui ne demandaient qu’à être découvertes. Les « manhwa » de Kang Full font partie de ces lectures indispensables qui feront entrer le lecteur dans un univers entièrement neuf. L’art de Kang Full se caractérise par un style graphique naïf qui ne laisse en rien présager la profondeur et la complexité des sentiments qu’il désire partager. L’auteur parvient en effet à décrire avec une grande justesse chacune des couleurs qui forment la palette des émotions, qu’il s’agisse de l’angoisse et de l’horreur dans L’Appartement ou de la nostalgie et de la tendresse dans L’Idiot. Ce dernier album nous invite à suivre le parcours de Ji-rho, une pianiste virtuose qui revient dans son quartier natal de Séoul après dix années passées aux Etats-Unis. Elle retrouvera ses amis d’enfance et surtout Seung-lyong, un jeune homme attardé à qui personne n’a jamais porté la moindre attention. Au travers de ce récit « chorale » dont la construction narrative tient du travail d’orfèvre, Kang Full nous dévoilera par touches successives comment cet enfant jadis méprisé a bouleversé la vie de chacun des habitants de ce quartier populaire sans qu’aucun d’eux ne s’en soit jamais aperçu. L’auteur signe là l’un des plus beaux albums de l’année dont le second (et dernier tome) devrait paraître sous peu (chez Casterman dans la collection Hanguk).


jeudi, novembre 15, 2007

XeroXed: James Kochalka !!!!

© James Kochalka

Les éditions Ego Comme X annoncent une nouvelle fois la parution en français de l'un des ouvrages autobiographiques les plus attendus et les plus imposants de ces dix dernières années, à savoir le American Elf de James Kochalka! Sa sortie est prévue pour le 25 janvier 2008. Le carnet XeroXed #5 consacré à l'auteur (et annoncé lui aussi depuis septembre 2004) paraîtra donc le même jour! Je vous donnerai plus d'informations bientôt. Promis!

dimanche, novembre 11, 2007

Séance de dédicaces: Pascal Matthey & Cédric Manche

Pascal est enfoncé: Chaque soir avant de s’endormir, le petit Pascal fait une prière en compagnie de sa famille où il confie ses craintes et ses espérances. Lorsqu’il se retrouve seul pourtant, il prie encore une fois, afin de chuchoter ce qu’il n’ose pas dire tout haut : il a peur de la mort.
Pascal est enfoncé est un récit muet d’inspiration autobiographique sous le trait d’un dessin délicat. Par petits détails et différentes anecdotes, le récit se développe et une évidence gagne l’esprit du petit personnage : ce sont des adultes qui écrivent les bandes dessinées pour enfants et le monde est plus compliqué qu’il n’y paraît.
Après le Verre de Lait, Pascal est enfoncé est le deuxième album de Pascal Matthey chez l’employé du Moi, ou comment un gag obscur de Boule et Bill et le décès d’un ami nous dessinent l’enfance en creux (source: l'employé du Moi).
A propos de J'ai tué Géronimo: entretien avec Cédric Manche

PS: La Bulle d'Or, 124 bd Anspach, B-1000 Bruxelles, tél: 02/513.72.35.

samedi, novembre 10, 2007

jeudi, novembre 08, 2007

XeroXed: le programme

Anders Nilsen a accepté un entretien! Un carnet Xeroxed consacré à l'auteur de Des Chiens, de l'Eau et de The End #1 devrait donc paraître dans les mois qui viennent.
Les carnets d'entretien avec Sammy Harkham (Poor Sailor) et James Kochalka (American Elf) sont toujours prévus au programme. Patience!
Je travaille aussi sur un entretien avec Nathalie Meulemans, la responsable de la maison d'édition des Enfants Rouges (pour une nouvelle section baptisée Editor's Cut).
Voilà pour les news!

mercredi, novembre 07, 2007

Een beetje van alles (VIII): Dans ta bulle !

L'émission radio québécoise Dans ta bulle! (sur Choq.fm) de cette semaine est consacrée (en partie) à l'album Les Dunes de David Libens & Philippe Vanderheyden. La sympathique équipe de ce programme consacré à la Bande Dessinée (souvent indépendante) recevra la semaine prochaine l'un des responsables de Drawn & Quarterly (à savoir Jamie Salomon) pour une rencontre que j'attends avec impatience.

Pour écouter les émissions, cliquez sur le lien Dans ta Bulle! (cfr. plus haut) ou directement sur Choq.fm (ICI)


lundi, novembre 05, 2007

Een beetje van alles (VII): la projection de "Panorama"

L'affiche du film pour le Festival Pink Screens et la réalisatrice Loo Hui Phang lors du débat (© Loo Hui Phang & Xeroxed.be).

Je me suis donc rendu à la projection de Panorama, l'adaptation cinématographique de l'album éponyme de Cédric Manche & Loo Hui Phang. Cette dernière, qui signe aussi la réalisation du film, était présente avec Cédric Manche lors de l'événement qui se tenait dans le cadre du Festival Pink Screens.

Le mensuel #99 du cinéma Nova présentait le film comme suit: "Panorama raconte l'étrange histoire du photographe Pu Dchié et de son voisin Liu, étudiant solitaire et discret. Entre eux s'est nouée une relation ambigue, faite de confidences et de non-dits. Le mystère qui entoure le comportement de Pu Dchié intrigue Liu jusqu'à l'obsession: il va l'espionner et découvrir peu à peu la face cachée de son ami. Loo Hui Phang réalise ici un premier film fascinant et rigoureux, adapté de sa bande dessinée éponyme".

Ceux d'entre vous qui ont lu l'album constateront déjà ici quelques différences notables malgré une intrigue relativement similaire entre les deux oeuvres (et ceux qui n'ont pas lu l'album devraient se l'acheter!). De fait, pour réaliser l'adaptation dans les limites du budget imposé, Loo Hui Phang a transposé son récit au coeur de la communauté chinoise de France et non pas au Japon. De même, l'intrigue se déroule de nos jours et non plus dans les années 1920. En dehors de ces changements majeurs, le fond de l'histoire et son ambiance étrange sont conservés.

J'ai trouvé à ce film tous les défauts et toutes les qualités d'une première réalisation. Loo Hui Phang s'en sort donc bien. Je trouve son travail remarquable sur de nombreux points comme ceux du rythme, du découpage et des plans. Mes seuls regrets résident dans la qualité parfois pauvre de la photographie et des prises de son ainsi que du jeu de certains acteurs.

Le débat qui a suivi la projection était très intéressant car Loo Hui Phang a répondu de manière très profonde aux quelques questions pertinentes qui furent posées.
Elle a évoqué la difficulté de trouver des acteurs pour ce film car la communauté asiatique est très peu représentée sur les écrans français (tant à la télévision qu'au cinéma). C'est au théâtre qu'elle a découvert les acteurs et actrices de son film. Ces derniers étaient ravis de jouer d'autres rôles que ceux qui leur sont habituellement proposés pour le grand écran (à savoir ceux de "voyous" pour les hommes et de "femmes soumises" pour les actrices). Cette situation explique peut-être en partie le problème que j'ai rencontré avec le jeu de certains d'entre eux. Une certaine "théâtralité" ne passe pas forcément bien sur la toile. Quoi qu'il en soit, Loo Hui Phang signala aussi que ce film lui avait donné envie de réaliser un documentaire sur cette communauté souvent négligée et que de travailler au sein de la communauté qui était la sienne lui avait permis de mieux comprendre une partie des éléments personnels abordés dans sa bande dessinée.
Elle s'est expliquée sur une autre modification de son récit qui tient en l'absence de représentation de "bondage" dans son film. Si cet élément est présent dans l'album, il a été remplacé par des photographies d'hommes et de femmes sans pilosité (ni cheveux, ni sourcils, ni poils pubiens). Elle justifiait son choix par le fait que si le "bondage" pouvait apparaître comme étant dérangeant dans le Japon des années 1920, ce n'était plus autant le cas aujourd'hui. Les photographies présentées dans le film me semblent en effet plus appropriées à l'effet recherché.
Elle n'a, par contre, pas tenu à s'expliquer sur d'autres points plus obscurs de son récit. Elle désire en effet que chacun en retire sa propre interprétation. "Il n'y a pas une vérité unique. J'ai la mienne, je tiens à ce que vous conserviez la vôtre" a-t-elle conclu à cette question.
Il a aussi été intéressant d'écouter le développement de sa réflexion sur les ressorts dramatiques ou comiques de son film. Elle cherche à créer une émotion nouvelle pour le spectateur, une émotion qui la touche elle-même en tant que spectatrice. Elle se refuse à présenter des scènes qui seraient dramatiques dans le seul but d'être dramatiques ou drôles dans celui d'être drôles. Une des scènes de son film présente une repas dans la famille du photographe dont le frère, totalement fou, se prend pour Elvis Presley. La scène fait sourire mais elle met en avant le drame que vit Pu Dchié qui est méprisé par ses parents car il fait un travail indigne (celui de "capteur d'images") alors que ceux-ci vénèrent leur fils dément. Loo Hui Phang mélange ainsi tragédie et humour (sans être vraiment dans l'oxymore) pour créer une émotion décalée et inattendue. J'ai cependant ressenti pleinement cette émotion bien plus au travers de sa bande dessinée que de son film. Il faut dire que le travail de Cédric Manche reste en tout point remarquable. Son dessin et son découpage sont tout simplement parfaits en ce qu'ils perdent totalement le lecteur dans des sensations étranges qui le laissent perplexe tant ce dernier ne parvient à les définir (comme dans Des Chiens, de l'Eau et The End #1 d'Anders Nilsen ou l'Homme sans Talent de Tsuge Yoshiharu).

J'ai cependant bon espoir, au vu de ce premier film, que Loo Hui Phang nous offre bientôt de très belles oeuvres cinématographiques car il est indéniable qu'elle dispose d'un talent certain et d'une approche aussi "fascinante que rigoureuse".

Panorama de Loo Hui Phang, moyen-métrage de 59 minutes, projeté le 1er novembre 2007 dans le cadre du Festival Pink Screens au cinéma Nova (Bruxelles).

Wikipédia (II): Cédric Manche

Et voici une nouvelle page pour Wikipédia: celle de Cédric Manche!
J'en ai profité d'avoir des infos de première main grâce à notre entretien pour la créer sans attendre...

dimanche, novembre 04, 2007

Et de deux !

Les Xeroxed & le Totem (© Xeroxed.be)

Il y a tant de cartons à déballer pour le moment que j'en ai oublié de fêter le deuxième anniversaire du blog! XeroXed.be Forever!



jeudi, novembre 01, 2007

Een beetje van alles (VI): "Panorama", le film

Le film "Panorama" (adaptation cinématographique de l'album éponyme de Cédric Manche & Loo Hui Phang) sera projeté ce jeudi 1er novembre à 17h30 au cinéma Nova (à Bruxelles).

PS: je sais, je m'y prends tard, mais je n'avais pas de liaison internet lorsque l'info est tombée, sorry...

Een beetje van alles (V): le "Retour du Manga qui pue qui tue"

On peut lire cette déclaration de Midam faite à Daniel Couvreur dans le journal Le Soir du mercredi 31 octobre & jeudi 1er novembre 2007 (supplément "La Culture"): "Je ne suis pas un fan de mangas, c'est un genre trop pauvre, trop codé, trop violent". L'auteur de Kid Paddle (dont le onzième tome s'intitule "Le Retour de la Momie qui pue qui tue") poursuit: "Chez Kid Paddle, la violence reste toujours imaginaire. Il n'y a jamais de passage à l'acte. C'est juste un bouillonement intérieur, comme nous en connaissons tous un jour ou l'autre, en faisant la file au supermarché, quand une vieille dame devant a oublié le code de sa carte bancaire". Je comprends entièrement. J'expérimente en ce moment le même "bouillonement intérieur" face à ces propos réducteurs sur le Neuvième Art nippon. Mais comme Kid Paddle, je canaliserai mes impulsions négatives...